Irkoutsk, sous la neige d'été

Cet article aurait pu venir plus tôt, et cela fait bien longtemps que nous avons quitté Irkoutsk. Pour gagner du temps, un article court et lisse.

À notre retour de l'île d'Olkhon, nous découvrons Irkoutsk, sous la neige d'été. Dans cette région de Russie, dans cette seconde quinzaine de juin au moins, il neige du pollen comme de gros flocons. Les trottoirs et les voitures sont recouverts et les asthmatiques partent en vacances le plus loin possible.

Irkoutsk est une grande ville de bord d'une rivière qui porte presque son nom, aux trams anciens, marchés aux fleurs, églises richement décorées, bâtiments de l'époque de la Russie des tsars qui délimitent des places aux fontaines où l'on y fait tremper les pieds pour s'y rafraîchir, hôtels de l'époque de la guerre froide et usines qui ont cessé toute activité. Enfin c'est ce que nous en avons vu. Irkoutsk a tout l'air d'une ville paisible avec des rues bordées d'arbres offrant l'ombre nécessaire en été. En hiver, la ville doit affronter à l'inverse des températures négatives pouvant vous cisailler la peau, et on compte plus de jours de neige d'hiver que de pluie, en une année dans cette région de la Russie.

Irkoutsk vit donc à cinq heures de fuseau horaire de Moscou. Il n'y a guerre que Vladivostok, qui, en tant que grande ville de même taille, soit plus à l'est, encore plus loin de Moscou. Paris est d'ailleurs plus proche de Moscou qu'Irkoutsk ne l'est de sa capitale. Et il en est de même de Vladivostok qui est plus proche de Darwin, en Australie, que de sa capitale. La ville d'Irkoutsk est donc bien loin des standards moscovites, de son animation, de sa démesure. Elle s'est étendue car de la place il y en a par là-bas. Elle a pris son petit rythme, et nous aussi, en nous y promenant. Peut-être pouvons-nous regretter de ne pas nous y être arrêté suffisamment longtemps pour en profiter et la connaître davantage, ou bien de n'avoir pas fait d'autres haltes sur le long de notre parcours. Mais l'objectif était toutefois une expérience de durée dans ce train arpentant tranquillement cette grande Russie, de vivre ce voyage spatial et temporel, pas forcément de découvrir tout ce que ces villes du sud peuvent nous faire voir. Une prochaine fois. L'expérience du train devait reprendre, en direction de la Mongolie, et nous devions déjà quitter Irkoutsk, une de ces îles au milieu de l'océan Sibérien.

Comments

[Gerard]

Bonjour, ravi de vous retrouver après cette absence de réseaux. Au regard des photos, allez avouez vous êtes à Sarcelles ? Je reconnais la gare ! Le goût :la chèvre ! Et l'odeur ? ?courage ! !