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Moscou - Pékin - Istanbul : 8 pays, 25.000 km à travers l'Asie
16 juin 2016

Aller vers l'est, et en revenir

Au tennis, on appelle ça monter en short. C'est quand on monte à la volée alors que l'attaque n'était vraiment pas bonne. En principe derrière un coup comme ça, on se prend un passing shot, soit long ligne soit court croisé. En tout cas on a peu de chance de gagner le point, sauf à ce que le passing reste dans la bande du filet. En somme, c'est une montée ratée, qu'on aurait pas dû faire.

Je ne pense pas que l'on aurait dû s'abstenir de monter à la volée, mais en tout cas en ce vendredi 10 juin, quand je suis sorti du travail, sur la zone du Pas du lac que je ne vois jamais, j'ai eu le sentiment que j'avais encore bien des choses à faire pour ne pas partir en short. On ne part pas en week-end à la campagne, et les questions sont un peu plus complexes que le fait de savoir s'il faut s'encombrer de ses raquettes de tennis. Bref, les semaines et les jours s'étaient enchaînés à une vitesse vertigineuse jusqu'à ce week-end d'avant départ, sans doute trop court pour tout faire, mais que nous voulions pourtant enjamber au pus vite. En ce vendredi soir la route était devant nous, rêvée depuis les quelques mois qui avaient servi à l’esquisser, mais tout cela nous paraissait encore loin. Encore loin de notre vie trépidante de ces derniers mois. Malgré cette montée au filet hasardeuse, le week-end nous a permis de serrer le jeu, conserver notre service, et finalement, le dimanche soir, nous avions remporté le premier set, et étions presque prêts et sereins. Le lundi 13 juin, vers l'heure de midi nous étions totalement en état de marche pour le grand départ, et nous sommes aller manger une salade périgourdine sur une petite terrasse de notre quartier. Derniers instants franchouillards à Paris. Incroyable insouciance.

Vous qui n'êtes pas venus ici par hasard, savez désormais le chemin que nous nous apprêtons à suivre. Ceux qui me côtoient au quotidien ont même connaissance des petites péripéties administratives que la volonté d’aller dans ces régions du Monde peut faire vivre. Aussi, nous ne savons pour l’heure si nous allons pouvoir aller au bout de cette route, laquelle est devenue pourtant au fil de ces derniers mois et dans nos esprits, logique, autoporteuse, non fragmentable, absolument continue. Nous voulons plus que tout pouvoir la réaliser sans la rogner d’un kilomètre, mais savons pourtant qu’elle peut s’arrêter à quelques endroits pour une histoire de passeport ayant légèrement vécu ou pour des visas difficiles à obtenir en chemin. Nous avons en effet choisi un itinéraire des plus beau, sur lequel malheureusement l’Histoire et des Hommes ont dressé des murs virtuels, parfois difficilement franchissables pour certains, et sur lesquels nous pourrions nous faire très mal en les prenant de pleine face, même à la faible allure de nos déplacements souhaités. 

Le parcours, je ne vous le détaillerai pas davantage par le texte dans cet article introductif. Déjà parce que nous l'avons tant et tant expliqué, que j'ai l'impression de l'avoir déjà fait, de l'avoir automatisé, de l'avoir rendu sûr. Je ne veux plus égrainer la liste des pays que nous voulons traverser. J'ai même peur que ça nous porte préjudice. Avec l’indice que vous pouviez déjà découvrir depuis quelques jours en haut de page, vous avez pu en sortant vos cartes tenter de deviner la boucle que nous avons imaginé dérouler jusqu’à début novembre. Voici néanmoins notre carte prévisionnelle, dessinée il y a quelque temps, lorsque nous construisions la route ; sans doute aurez-vous vu juste.

Carte itinéraire général

Notre parcours, qui suivra fidèlement ou non cette carte, vous allez pouvoir le découvrir de toute façon, au fil du temps, si je me plie à l’exercice de l’écriture en direct ou en léger différé, véritable travail en conditions précaires, exercice de nuit à faible lumière et économie de batterie, exercice couteux en temps, et enfin exercice qui vous rattache forcément au monde auquel vous écrivez. Ne perdons pas de vue que le principe de ce voyage est avant tout de se couper de notre monde pendant ces quelques mois. Je ne sais pas non plus, en fonction des conditions techniques, si j’aurai la possibilité de la faire évoluer souvent, cette page, en parallèle avec notre réelle évolution, mais c’est quand même peut être. Je ne veux rien promettre, rien m'obliger. En principe j'aime tartiner des lignes et montrer des photos, mais cela se fera suivant le plaisir que j'aurai à le faire. On verra bien.

Ce que je peux juste vous affirmer, c'est qu'en ce lundi 13 juin, nous étions définitivement prêts à partir. Qu'en ce mardi 14 juin, nous étions sur la Place Rouge, notre km 0. Nous sommes prêts à aller vers l'est, et à en revenir.

MPI_Article Intro_km0

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Commentaires
E
C'est beau
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G
Il n'y a point de chemin vers le bonheur. Le bonheur, c'est le chemin.LAO TSEU. <br /> <br /> Profitez avec force de ces instants insaisissables. Bonne route !
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C
Bonne route😉
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Moscou - Pékin - Istanbul : 8 pays, 25.000 km à travers l'Asie
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